C’était le premier dossard de la saison et pour une reprise, on peut dire que le contrat est rempli. Fleurbaix, c’est l’une des premières course du calendrier dans les Hauts-De-France, mais aussi une des plus rapides et pour cause : un parcours essentiellement plat, de longues zones dégagées et assez larges pour éviter les ralentissements. Bref, c’était l’occasion de tester les résultats de l’entrainement hivernal et retrouver des sensations en course.
Mais avant la course, place à la semaine de conditionnement. Une semaine où on réduit la charge tout en maintenant un peu de course pour maintenir sa condition. Deux sorties courtes à allure semi et une sortie de vélo (beaucoup trop intense par contre…) ont fait l’affaire. Moins de charge c’est aussi plus de temps pour se focaliser sur les à côtés de la préparation : l’alimentation (0 alcool et une proportion de glucides croissante 2 jours avant la course), du stretch, du gainage, ces trucs que tu laisses de côté trop souvent mais qui sont essentiels pour progresser.
La course commence d’abord par une bonne préparation.
Troisième participation donc pour ce semi marathon dont l’ambiance et le profil sont vraiment au top. En 2019, la distance a été bouclée en 1h57min. En 2020, une blessure au genou a clairement ralenti ma progression avec un temps de 2h07min. Pour ce retour, l’objectif était de passer sous la barre des 1h47min, ce qui correspond à une allure de 5’04 » / km.
C’est là où tu te rends compte du chemin parcouru depuis quelques années, avec une progression lente, certes, mais régulière.
Jour de course. Comme prévu, les conditions météo sont favorables : 3°C, un vent assez présent mais des conditions sèches. Le choix du matériel est pas des plus évidents, d’où la nécessité d’avoir testé son matériel dans différentes conditions. Pour ma part : casquette, lunettes de soleil, coupe vent, tshirt, short, manchons. Avec un peu moins de vent, le maillot à manche longue aurait été parfaitement approprié mais la config utilisée me convenait parfaitement et reste éprouvée à l’entrainement. C’est un des premiers enseignements à retenir : se définir des tenues types, qui vous conviennent, en fonction des conditions météo.
Attention au départ !
Rendez-vous sur la ligne de départ, je me glisse dans le sas des finishers à 1h45, quelques mètres derrière le meneur d’allure, avec la bonne musique dans les oreilles pour se conditionner. 10h15, le départ est donné pour les élites, le premier franchira l’arrivée une heure et six minutes plus tard, un autre monde… Quelques minutes plus tard, c’est notre tour. L’effervescence est partout. Rapidement, il faut trouver sa place pour éviter les ralentissements au premier virage. L’allure est bonne (4min52sec au premier kilomètre), trop même, mieux vaut ne pas s’emballer par la vitesse des autres coureurs et baisser la cadence. Quelques kilomètres plus tard, l’allure se stabilise en pleine campagne et le vent commence à montrer son importance : il faudra composer avec lui aujourd’hui et les foulées face au vent se montrent plus difficile d’un coup. Les sensations sont là et après un premier tour et 10 km de course, le rythme s’approche des 5min au kilomètre. Sur le coup tu te dis « OK, pas la peine de forcer, à ce rythme l’objectif est clairement rempli »… mais peut être est-il possible de se rapprocher de ce meneur d’allure qui n’est pas si loin finalement ?
Alors, tu temporises : on verra les sensations au quinzième kilomètre. Une bonne idée finalement car même si les sensations restent bonnes, la fatigue musculaire s’installe, cette sortie à vélo la veille a finalement laissé des traces et il vaudra mieux attendre les derniers kilomètres avant de se lâcher, d’autant plus qu’une douleur gastrique vient perturber mon seizième kilomètre… ça passera même si ça donne un coup au moral. Autour de moi le rythme ralentit, les quelques concurrents qui m’avaient doublé sur les premiers kilomètres sont rattrapés. Mieux, les coureurs sur lesquels j’avais calé mon allure se retrouvent derrière moi progressivement alors que mon allure reste constante : je suis dans un bon jour.
Alors, passé le 18e kilomètre, j’y vais. J’arrête de me focaliser sur le chrono, je ne surveille plus que le cardio, je cours vraiment à la sensation, sans trop réfléchir, avec pour idée de rattraper ce type quelques mètres devant moi, puis un autre et encore un autre… C’est plus dur, ok, mais ça tient ! Un dernier virage et nous retrouvons cette dernière ligne droite : 1 kilomètre avec un vent de face qui fait nettement monter le cardio et qui m’obligera à temporiser. Qu’importe, il reste à peine 5 minutes de courses et l’objectif est rempli, les entrainements sur home trainer m’ont aussi appris à gérer un cardio haut, alors je temporise, puis j’aperçois au loin la foule qui s’amasse près de l’arrivée. Pas trop les jambes pour sprinter contrairement à certains de mes concurrents qui ne s’en privent pas. Pas grave, le rythme imprimé sur les derniers hectomètres sera pleinement satisfaisant.
La ligne d’arrivée est franchie et la montre arrêtée à l’instant, un peu comme ces cyclistes qui s’empressent d’éteindre leur chrono sur la ligne plutôt que de célébrer leur victoire. Le plaisir est quand même présent : 1h45min et 37 secondes. Le premier objectif de la saison est rempli !
Quels enseignements en tirer ?
D’abord, une meilleure idée de mes capacités en endurance fondamentale. Après une première course de 10km qui avait pu me surprendre en fin d’année 2021, l’idée de maintenir une telle cadence me semble maintenant tout à fait adaptée. Au rayon des points positifs, une excellente adaptation des articulations et des muscles : au lendemain de la course, je ne ressens aucune douleur inhabituelle, la régularité de l’entrainement et le travail éducatif semble donc faire ses preuves, parfait pour éviter les blessures.
Cependant, un point à améliorer. Non, ajouter une sortie intense la veille d’une course est tout sauf une bonne idée, même si le soleil était de la partie. Si les conditions avaient été plus mauvaises, nul doute que la situation aurait été bien plus complexe.
Et maintenant ?
Le calendrier sera moins intense ces prochaines semaines, cependant ce premier chrono me donne envie de me tester plus régulièrement et pourquoi pas réintroduire des séances de fractionné. J’avais délaissé l’exercice au profit de séances sur home trainer, mais le besoin de développer la résistance musculaire en course s’est montré comme une évidence. J’en parlerai sans doute sur ce site. En attendant la semaine sera plus light avec plus de sorties moins contraignantes.
Cette première expérience reste toutefois très encourageante, presque 1 mois avant le premier gros objectif de la saison : le 42km du Nord Trail Monts Des Flandres, pour lequel un gros travail spécifique sera nécessaire… mais j’aurai l’occasion d’y revenir.
Le tableau d’entraînement est désormais mis à jour, avec même de nouvelles allures de référence, et affiche une nouvelle échéance : le semi marathon de Lille, le 20 mars. J’y irai sans enjeu, pour accompagner les copains à une allure plus modérée, certes, mais avec l’envie de me faire plaisir dans les rues qui me servent de terrain de jeu lors de mes sorties d’entrainement. On aura peut être l’occasion de se croiser.
PS : non, je n’ai pas oublié la Bière de Récup.
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